L La musique que je crée se déploie autour du « son », de son immanence, et non plus autour de la «sonorité » comme nos héritages classique et moderne nous l’ont enseigné. Musique ouverte à la dimension du cosmos, elle touche de ce fait à la spatialisation : le haut, le bas, l’étendue, les orientations, les cycles, les glissements.  Le son est approché comme une matière à part entière, avec ses propres exigences… Qui, de pli en pli, s’éveille et s’étend comme un univers. Avec son temps propre, sa cohérence singulière, sa typologie unique, sa nécessité impérieuse. Et plus celle-ci est impérieuse, plus dense sera sa traversée ; plus il y aura de l’inattendu,  de la surprise, du réel et de l’universel. Une déchirure dans le voile du connu. C’est dans le « et » du « ici et maintenant » que cela se passe… Du son à l’être…

 

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La lutherie

Tout instrument de musique est par définition constitué d’une combinaison organisée entre une interface haptique (qui permet accords, arpèges…), un générateur sonore (qui produit le timbre) et une caisse de résonance (pour l’émission du son, m).   Ma lutherie électro-acoustique est ainsi un « instrument »  composé de claviers et pads midi, de logiciels (laptop  « préparé ») et d’un système d’enceintes acoustiques holographiques.

Cette lutherie répond admirablement à mon écriture musicale qui est à la fois gestuelle (doigts, poignets, coudes, pression, caresse, presser, glisser), processive (activer, articuler, moduler) et acousmatique (mixage, réverbérations, résonances,  spatialisation).

La particularité du système unique d’enceintes acoustiques holographiques que j’utilise tient en ce qu’elles diffusent les ondes sonores de façon non frontale, sous forme de champs sphériques, rayonnant simultanément dans toutes les directions.  Comme dans la nature où le son est sphérique et ne subit pas la pression dirigée des ondes transmises par les baffles conventionnels. On ne sait pas d’où vient la musique, elle est partout et bien présente. La spatialisation du son est immédiate et me permet de dialoguer avec l’acoustique du lieu où se tient la performance.  De plus, la fidélité et la clarté inouïe du son généré par ces enceintes sont telles que toute ma façon de composer s’en trouve profondément modifiée :  c’est tout mon corps qui écoute, et est « touché » par cette présence et sa délicate puissance.  Le public est lui aussi surpris, et développe une qualité d’écoute attentive remarquable.